Merci Merci Merci

Vous êtes arrêté sous une halle dont l’impressionnante architecture en bois attire l’attention (assemblage 1830). Le sol est encore gras du marché du matin. Nonchalant, vous vous épatez sur le pneu de secours de votre Acadiane (125/15 80). Autour de vous bruissent et croassent les voix des membres du Polk Nation en route pour le Polk Assembly. Vous distinguez la gabardine beige de Tonio « La Gellusse » qui se fraie un passage vers l’arrière de l’estafette pick up (1975) de Nico « Beegood ». Assis sur le hayon de la machine, la discussion va bon train autour d’une question fondamentale : peut-on soigner le panaris qui bleui le doigt de Nico en l’introduisant dans un endroit chaud et humide ? Yo « Biscuit » de la Rocinha en est à émettre des hypothèses concernant la qualité de divers endroits correspondants à la posologie, lorsque Jean-Maurice et Pascale « El Gran Rapido » annoncent la chaleur du café qui passe dans une cafetière italienne milieu de siècle dernier.

Votre ventre gargouille. Le sandwich jambon cornichons mayonnaise beurre mayonnaise beurre de ce midi à un goût de trop peu. Vous envisager de fouiller dans le sac de Shanna « Pocahontas », votre bonne amie, pour voir si elle a bien tout mangé, lorsque la queue de Vano « Dégage » Down Down vous fouette sauvagement l’entrejambe. Ce chien est bien trop gros, grommelez-vous en imaginant tout plein de sévices à son égard. Vous dépassez le poil de mouton de la famille Loth et proximitez la Coccinelle VW (1964) de Pycoune « Slim Noise » Lodela Y Yu, dont le capot moteur est ouvert. Vous vous faîtes la remarque que c’est une connerie d’essayer de freiner la course de la courroie d’alternateur en posant le pied dessus, et, laissant là ces inconscients vous contournez la Fiat 125 de Stéphane « Rigolette ». Beurk, il y en a un qui pisse dans l’angle de la halle avec un autre qui le pousse pour qu’il se fasse pipi dessus. Vous reconnaissez une idée du grand Polo sous sa gabardine de commandant d’Uboat (1939 / 1945).

Il n’y a plus de sandwich dans le sac de Shanna. Vous en trouverez certainement dans un des bistrots qui jouxte le quai du bac transbordeur. Vous calmez l’ardeur de votre ventre et avisez Pat « Polkman » OnclePat du départ imminent de la grande caravane. Laissant là la discussion entre Nadine « From the stars » et Bruno « Wirewire » vous rejoignez votre fière Citroën.

Au démarrage, le vacarme est immense. Amplifié par l’écho qui se répercute sous les voutes de l’artefact, c’est une cacophonie de moteurs asmathiques et mal réglés. L’inverse d’une pub pour le Scénic en quelque sorte. Vous donnez le signal du départ et la grande caravane s’ébranle vers le « Polk Assembly ». Nico « Gronick » Blackbomber vous dépasse au volant de sa 450 CB. Il pétarade, la pluie ruisselle sur son cuir de grenouille. Vous distinguez dans le rétroviseur merdique de votre Acadiane 1981 les feux disparates de l’équipée sauvage. Vous avez un regard complice avec Pat, à la vue d’autant de valeureux polkmen engagés dans une si belle aventure.

MERCI À TOUS ! pour ce bon moment.

Pat and Dam from Polk Nation

PS une spéciale dédicace pour Gas et Marie-Julie qui nous ont accueilli à La Rillouse pour la Polk Assembly



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